Ma découverte de l’ortograf altêrnativ

Avez-vous déjà entendu parler de l’ortograf altêrnativ?

 

Si vous avez répondu non, je vous encourage à lire la suite de cet article.

Ce matin, habitant à Montréal et voulant aller à la bibliothèque, je me rends sur le site Internet de la ville et je découvre un menu d’options à gauche : texte simplifié, ortograf altêrnativ et version sonore. Les explications, disponibles uniquement sous forme de texte simplifié, sont en ligne ici. En bref :

À la suite du Sommet de Montréal, tenu en juin 2002, la Ville de Montréal s’est engagée à souscrire au principe d’accessibilité universelle pour les personnes ayant des déficiences[,] qu’elles soient visuelles, auditives, intellectuelles ou autres[…] la Ville de Montréal est la première municipalité au monde à mettre sur pied un tel site Internet adapté pour ses citoyens qui ont certaines limitations ou déficiences et nous en sommes très fiers.

« Accès simple » offre trois façons d’accéder à l’information : le texte simplifié, l’ortograf altêrnativ et le son. L’information est présentée simplement et utilise un langage adapté aux citoyens ayant des besoins particuliers. Le site accroît donc les possibilités de répondre à la diversité des besoins de la population. […] Il ne faut pas oublier que plus de 30 % de la population montréalaise éprouve, pour toutes sortes de raisons, de la difficulté à lire.

L’ortograf altêrnativ s’adresse [aux] personnes qui ont des incapacités intellectuelles. En plus de simplifier le texte, l’ortograf altêrnativ réduit la complexité de l’écriture. Cette façon différente d’accéder à la communication écrite mise sur une correspondance orthographique stable entre les lettres (graphèmes) et les sons (phonèmes). L’ortograf altêrnativ utilise seulement 35 correspondances graphèmes/phonèmes alors que l’orthographe conventionnelle en compte plus de 4000. Attention, l’ortograf altêrnativ n’est pas une nouvelle façon d’écrire le français. Elle est un mode alternatif d’écriture au même titre que le braille, destiné à des personnes que la complexité de l’écriture place dans une situation d’analphabétisme, de dépendance envers autrui ou d’exclusion [de] la vie démocratique.

L’ortograf altêrnativ utilisée par la Ville de Montréal a été développée par des chercheurs de l’Université de Montréal (il en existe d’autres variantes). Cette façon d’écrire est encore jeune. Que croyez-vous que seront ses effets à long terme? N’hésitez pas à donner votre opinion dans les commentaires.

 

Si vous êtes intéressés à en savoir plus, je me permets de vous suggérer quelques pistes :

  • Ortograf.net, disponible en « fransè altèrnatif » et en « français conservateur », vous permettra de découvrir la norme Ortograf développée par Mario Périard (norme assez similaire à celle des chercheurs de l’UdeM)
  • Si vous vous intéressez surtout aux recherches de l’UdeM, cet article datant de 2004, ainsi que celui-ci, peuvent s’avérer intéressants pour vous.
  • Cet article, datant de février 2014, se démarque par sa date récente, mais aussi par son auteur. En effet, l’article a été écrit par Steve Ouimet, directeur de l’Association la Croisée, un groupe communautaire œuvrant auprès de personnes ayant des limitations physiques, intellectuelles et/ou sensorielles.

À propos de emerancega

J'ai 25 ans, une collection de cubes Rubik et un amour inconditionnel pour la littérature.
Cette entrée, publiée dans Internet, est marquée , , , , . Mettre ce permalien en signet.

2 réponses à Ma découverte de l’ortograf altêrnativ

  1. Misty dit :

    J’ai essayé les sites en ortograf altèrnativ. Ça donne un peu mal à la tête au début, mais c’est intéressant.

    J’aime

  2. Michou dit :

    Enfin notre norme d’écriture sor de sa scléroze é se modèrnize! J’é déçidé d’adéré à la norme Ortograf du groupe ortograf.net. Sorton du placar ortografic! :-)

    J’aime

Laisser un commentaire