Il n’est pas rare de trouver au magasin 1 dollar des livres neufs. Datant de deux ou trois ans mais en parfait état, ils coûtent souvent moins de deux dollars. J’ai décidé d’acheter sept ouvrages au hasard et de me lancer à leur découverte.
C’est ainsi que j’ai acheté et lu Premières amours. Paru en 2008 à La courte échelle, ce recueil rassemble neuf nouvelles d’auteures différentes. J’ai obtenu pour 1,25$ le livre d’une valeur de 19,95$. Place aux histoires…
La nouvelle Sucti : Les lèvres de Mars de Mélikah Abdelmoumen est écrite à la première personne. La narratrice, Rio, est une Sucti, une humanoïde qui, à tous les mois, se nourrit d’êtres humains qu’elle séduit avant de les isoler pour les consommer. Âgée de quatorze ans et habitant le monde des hommes depuis quelques mois à peine, le vocabulaire de Rio est typique d’une adolescente sans être caricatural, et elle mélange quelques mots les uns avec les autres. Rio vit heureuse avec sa colocataire sucti, Daniella, jusqu’au jour où elle se rend compte que son amie ne mange plus : elle est tombée amoureuse d’un être humain…

Le recueil est parsemé d’illustrations de Julie Morstad (page 31)
La nouvelle Peggy, de la regrettée Nelly Arcan, a pour narratrice une femme qui revisite ses souvenirs d’adolescence, disant avoir été traumatisée par son amie Peggy. La nouvelle psychologique aborde les thèmes du vieillissement, de la beauté et du regard, récurrents dans l’œuvre d’Arcan.
Dans Señorita Sacha, de Myriam Beaudoin, la jeune Sacha, en vacances dans le sud, reçoit une mystérieuse lettre d’amour écrite en espagnol, accompagnée d’une rose. L’adolescente raconte comment son imagination s’emporte avant sa rencontre avec l’auteur de la lettre, puis dans quelles circonstances elle rencontre cet admirateur…
La nouvelle L’impatiente, de Fanny Brit, plonge immédiatement le lecteur ou la lectrice dans le flot ininterrompu des pensées de Justine, une adolescente pleine d’émotions qu’elle n’ose pas exprimer. Elle est amoureuse de son ami Philippe, lequel lui confie sa souffrance de ne plus être avec son ex-copine Rosalie. C’est dans la fiction, la musique et la poésie que se réfugie Justine, en attendant de vivre une relation amoureuse…
C’est sous la plume de Marie-Chantale Gariépy que prend vie Gabrielle, le personnage central et la narratrice de Vitriol Rose. Gabrielle est une adolescente pour qui l’amour est principalement une source de souffrances. Ellea mieux à faire que de s
‘en préoccuper : s’entraîner à la course à pied… jusqu’au jour où une blessure à la cheville la contraint à ralentir.
Quant à la narratrice de Cerises givrées, de Catherine Lalonde, elle passe ses après-midis avec Roumy, son amie de toujours. Ensemble, elles jettent des noyaux de cerises aux passants, jouent aux mannequins, regardent des films… Elle sont ensuite rejointes par leurs amies, avec lesquelles elle discutent rouges à lèvre et baisers romantiques. La narratrice a un secret : elle n’a encore jamais embrassé quelqu’un sur la bouche.
Dans la nouvelle Comment décrocher les cumulus, de Claudia Larochelle, une adolescente s’adresse à celui qu’elle a aimé, celui avec qui elle a passé tant d’heures au téléphones et tant de soirées, celui qui lui a caressé la poitrine, celui qui est mort sans jamais lui avoir dit « je t’aime ».
J’ai été un peu déçue par les six premières nouvelles que j’ai lues. Je sais que je ne corresponds pas exactement au public cible, lequel n’a pas ou peu d’expérience en amour, mais j’espérais quand même que certains problèmes ne trouveraient pas immédiatement une solution rose bonbon ou que certaines réflexions seraient plu
s profondes. L’excellente nouvelle de Claudia Larochelle vient de me réconcilier avec ce recueil. Enfin! il me reste encore deux récits à découvrir. Allons-y!
Première nouvelle de ce recueil à être écrite à la troisième personne, Sur les toits de Corinne Larochelle met en scène Mirabeau, une adolescente qui fantasme sur son professeur d’histoire et qui se réfugie sur les toits pour mieux s’abandonner à ses rêveries.
Finalement, Pas de romance pour Valentine, de Sophie Lepage, revient à la première personne pour raconter avec un ton comique comment Valentine s’invente une identité fictive pour séduire via Facebook l’élu de son cœur. C’est sur cette nouvelle bien amusante que se termine le recueil. Je n’ai pas trouvé tous les textes extraordinaires, mais bon! à cheval – presque – donné…
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2 dollars et moins : Premières amours
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La nouvelle Sucti : Les lèvres de Mars de Mélikah Abdelmoumen est écrite à la première personne. La narratrice, Rio, est une Sucti, une humanoïde qui, à tous les mois, se nourrit d’êtres humains qu’elle séduit avant de les isoler pour les consommer. Âgée de quatorze ans et habitant le monde des hommes depuis quelques mois à peine, le vocabulaire de Rio est typique d’une adolescente sans être caricatural, et elle mélange quelques mots les uns avec les autres. Rio vit heureuse avec sa colocataire sucti, Daniella, jusqu’au jour où elle se rend compte que son amie ne mange plus : elle est tombée amoureuse d’un être humain…
Le recueil est parsemé d’illustrations de Julie Morstad (page 31)
La nouvelle Peggy, de la regrettée Nelly Arcan, a pour narratrice une femme qui revisite ses souvenirs d’adolescence, disant avoir été traumatisée par son amie Peggy. La nouvelle psychologique aborde les thèmes du vieillissement, de la beauté et du regard, récurrents dans l’œuvre d’Arcan.
Dans Señorita Sacha, de Myriam Beaudoin, la jeune Sacha, en vacances dans le sud, reçoit une mystérieuse lettre d’amour écrite en espagnol, accompagnée d’une rose. L’adolescente raconte comment son imagination s’emporte avant sa rencontre avec l’auteur de la lettre, puis dans quelles circonstances elle rencontre cet admirateur…
La nouvelle L’impatiente, de Fanny Brit, plonge immédiatement le lecteur ou la lectrice dans le flot ininterrompu des pensées de Justine, une adolescente pleine d’émotions qu’elle n’ose pas exprimer. Elle est amoureuse de son ami Philippe, lequel lui confie sa souffrance de ne plus être avec son ex-copine Rosalie. C’est dans la fiction, la musique et la poésie que se réfugie Justine, en attendant de vivre une relation amoureuse…
C’est sous la plume de Marie-Chantale Gariépy que prend vie Gabrielle, le personnage central et la narratrice de Vitriol Rose. Gabrielle est une adolescente pour qui l’amour est principalement une source de souffrances. Ellea mieux à faire que de s
‘en préoccuper : s’entraîner à la course à pied… jusqu’au jour où une blessure à la cheville la contraint à ralentir.
Quant à la narratrice de Cerises givrées, de Catherine Lalonde, elle passe ses après-midis avec Roumy, son amie de toujours. Ensemble, elles jettent des noyaux de cerises aux passants, jouent aux mannequins, regardent des films… Elle sont ensuite rejointes par leurs amies, avec lesquelles elle discutent rouges à lèvre et baisers romantiques. La narratrice a un secret : elle n’a encore jamais embrassé quelqu’un sur la bouche.
Dans la nouvelle Comment décrocher les cumulus, de Claudia Larochelle, une adolescente s’adresse à celui qu’elle a aimé, celui avec qui elle a passé tant d’heures au téléphones et tant de soirées, celui qui lui a caressé la poitrine, celui qui est mort sans jamais lui avoir dit « je t’aime ».
J’ai été un peu déçue par les six premières nouvelles que j’ai lues. Je sais que je ne corresponds pas exactement au public cible, lequel n’a pas ou peu d’expérience en amour, mais j’espérais quand même que certains problèmes ne trouveraient pas immédiatement une solution rose bonbon ou que certaines réflexions seraient plu
s profondes. L’excellente nouvelle de Claudia Larochelle vient de me réconcilier avec ce recueil. Enfin! il me reste encore deux récits à découvrir. Allons-y!
Première nouvelle de ce recueil à être écrite à la troisième personne, Sur les toits de Corinne Larochelle met en scène Mirabeau, une adolescente qui fantasme sur son professeur d’histoire et qui se réfugie sur les toits pour mieux s’abandonner à ses rêveries.
Finalement, Pas de romance pour Valentine, de Sophie Lepage, revient à la première personne pour raconter avec un ton comique comment Valentine s’invente une identité fictive pour séduire via Facebook l’élu de son cœur. C’est sur cette nouvelle bien amusante que se termine le recueil. Je n’ai pas trouvé tous les textes extraordinaires, mais bon! à cheval – presque – donné…
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À propos de emerancega
J'ai 25 ans, une collection de cubes Rubik et un amour inconditionnel pour la littérature.