Publiée sur une base régulière depuis 2003, la bande dessinée en ligne The Order of the Stick, écrite et illustrée par Rich Burlew, compte aujourd’hui près de mille planches pouvant être consultées gratuitement sur Internet. On peut y suivre les aventures de l’Order of the Stick (textuellement l’« Ordre du bâton »), un groupe de six aventuriers évoluant dans un univers de jeux de rôles dans le style de Dungeons & Dragons. Dès la première planche, les personnages semblent tout à fait conscients de cette situation puisqu’ils font même directement référence à des points d’aptitude, des points de vie et divers autres éléments utilisés dans ce type de jeux. L’humour de la bande dessinée se base beaucoup sur les références aux jeux de rôles, mais on rencontre aussi de nombreuses autres références culturelles, que ce soit à des films, des séries télévisées, à des systèmes téléphoniques, au syndicalisme ou à bien d’autres choses encore…
La quête de l’Order of the Stick est la suivante : mettre hors d’état de nuire un dangereux sorcier mort-vivant nommé Xykon. La liche en question revient donc souvent dans l’histoire; c’est même le principal antagoniste. Xykon a tous les traits de caractère du méchant caricatural de fiction : il n’a de respect pour personne, tue pour le plaisir et insiste pour que ses servants soulignent sa méchanceté. Au début de la bande dessinée, il est déjà un mort-vivant et dispose d’une armée et de grandes richesses. L’histoire ne dit pas comment il est arrivé là. Il faut donc se tourner vers la série de livres d’Order of the Stick. En effet, trois des huit volumes publiés à ce jour proposent du contenu inédit : On the Origin of PCs (2005), Start of Darkness (2007) et Snips, Snails, and Dragon Tales (2011).
J’ai eu la chance de lire Start of Darkness. En cent pages de tons de gris et douze pages de couleur, on y découvre comment Xykon et son second, le goblin Redcloak (textuellement « Cape rouge »), en sont venus à s’allier, comment Xykon est devenu une liche, etc, pour nous quitter six mois avant la première planche d’Order of the Stick. Le volume est un immense bouquet de références culturelles, des plus discrètes (exemple : une phrase inspirée d’une réplique de film) aux plus évidentes (exemple : un certain Professeur Xavion, qui se déplace en fauteuil roulant et qui est à la tête d’une école pour jeunes doués de pouvoirs particuliers et d’une équipe de héros, les S-Men…) Voici quelques unes des références que j’ai le plus appréciées :
“Someone get Amnesty International in here to kick some ass!” (page 58)
Traduction approximative : Que quelqu’un appelle Amnistie Internationale pour venir botter des culs!
“I started by looking into immortality, but that didn’t work out so hot. I mean, we don’t even know anyone who can paint a decent portrait.” (page 59)
J’ai commencé à faire des recherches sur l’immortalité, mais ça n’a pas vraiment fonctionné. Je veux dire, on ne connaît même pas quelqu’un qui sache peindre un portrait digne de ce nom!
“All I know is this : If [Xykon] was willing to kill master Fyron over it, it must be an object of only the greatest magical potency.
“Whatever it was, we can only speculate on what sort of fiendish -no, Lovecraftian- horror he must have perpetrated with its arcane powers.”
Tout ce que je sais, c’est ceci : Si Xykon était prêt à tuer maître Fyron pour l’obtenir, cet objet est de la plus grande puissance magique.
Peut importe ce que c’était, nous ne pouvons que spéculer au sujet de quelle sorte d’horreur diabolique -non, lovecraftienne – il a dû commettre avec ses pouvoirs arcaniques.
En plus de présenter les histoires d’origine des personnages, le volume apporte une explication au nombreux trous présents dans le quatrième mur : ces sections du mur ont été dévorées par des coquerelles démoniaques. Associé aux fréquentes références culturelles, le bris du quatrième mur m’a apporté, tout au long de ma lecture, une agréable impression de complicité avec l’auteur. J’ai adoré Start of Darkness grâce à ce sentiment de complicité, mais aussi grâce à l’humour particulier de la bande dessinée. De plus, je me suis attachée au personnage de Xykon même s’il est 100 % méchant. Enfin! je vous laisse, j’ai une bande dessinée en ligne à lire.
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À propos de emerancega
J'ai 25 ans, une collection de cubes Rubik et un amour inconditionnel pour la littérature.
Start of Darkness
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“Someone get Amnesty International in here to kick some ass!” (page 58)
Traduction approximative : Que quelqu’un appelle Amnistie Internationale pour venir botter des culs!
J’ai commencé à faire des recherches sur l’immortalité, mais ça n’a pas vraiment fonctionné. Je veux dire, on ne connaît même pas quelqu’un qui sache peindre un portrait digne de ce nom!
“All I know is this : If [Xykon] was willing to kill master Fyron over it, it must be an object of only the greatest magical potency.
“Whatever it was, we can only speculate on what sort of fiendish -no, Lovecraftian- horror he must have perpetrated with its arcane powers.”
Tout ce que je sais, c’est ceci : Si Xykon était prêt à tuer maître Fyron pour l’obtenir, cet objet est de la plus grande puissance magique.
Peut importe ce que c’était, nous ne pouvons que spéculer au sujet de quelle sorte d’horreur diabolique -non, lovecraftienne – il a dû commettre avec ses pouvoirs arcaniques.
En plus de présenter les histoires d’origine des personnages, le volume apporte une explication au nombreux trous présents dans le quatrième mur : ces sections du mur ont été dévorées par des coquerelles démoniaques. Associé aux fréquentes références culturelles, le bris du quatrième mur m’a apporté, tout au long de ma lecture, une agréable impression de complicité avec l’auteur. J’ai adoré Start of Darkness grâce à ce sentiment de complicité, mais aussi grâce à l’humour particulier de la bande dessinée. De plus, je me suis attachée au personnage de Xykon même s’il est 100 % méchant. Enfin! je vous laisse, j’ai une bande dessinée en ligne à lire.
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