Mon sac à dos est plein à craquer, mais je ne dois pas laisser son poids me ralentir. Je me concentre sur le son de mon cœur qui bat. Je cours, les yeux fixés à mon but : les portes de la base d’Abel sont à moins d’un kilomètre.
Je reçois un message radio : la base est prête à m’accueillir. Jusque-là, je n’ai qu’à garder le rythme pour garder les zombies à distance. J’ai une vingtaine de mètres d’avance sur eux.
Chaque pas fait monter une aiguille de douleur à travers ma jambe. Je contemple un instant l’idée de me départir d’un objet ou deux, mais je relègue rapidement cette pensée aux oubliettes : je n’ai pas le temps de m’arrêter. Je m’efforce de ne penser qu’aux battements de mon cœur et aux portes de la base. Je suis si près du but!

Je capte un nouveau message : un petit groupe de zombies vient de surgir d’un bosquet d’arbres, à dix mètres de moi. Après un rapide regard en leur direction, je fais un détour par la droite et je me concentre de nouveau sur les portes d’Abel. Ce n’est pas vrai, je ne vais pas me faire avoir maintenant! Ce serait trop bête! Encore quelques mètres et mes poursuivants seront à portée de tir du sniper de la base.
J’ose un regard derrière moi. Erreur. Je trébuche sur une branche d’arbre. Une main en putréfaction s’aggrippe à mon épaule alors que je me tente de me relever. Est-ce vraiment la fin?
Bien sûr que non. Je suis à deux rues de chez moi, et la main qui vient de se poser sur mon épaule appartient à un garçon de sept ou huit ans qui vient s’excuser d’avoir laissé sa planche à roulettes sur le trottoir et qui me demande si je me suis blessée. J’enlève mes
écouteurs, je le rassure et je me relève, puis je me mets en marche vers mon appartement.
Si le monde n’a pas -encore- été victime d’une invasion de zombies, je préfère prétendre le contraire lorsque je fais mon jogging, avec l’aide de l’application pour téléphone intelligent Zombies, Run! (disponible sur iOS et Android, en anglais seulement).
En effet, Zombies, Run! est un jeu où l’on court pour amasser des ressources et faire avancer l’histoire. Chaque séance de course à pied est une mission, dont on peut ajuster la durée à sa guise. Le personnage principal, Runner 5, court dans les environs de la base d’Abel pour y dénicher des survivants, mais aussi de la nourriture, des armes, des fournitures médicales, des vêtements…
Les éléments narratifs sont introduits sous forme de clips sonores représentant des messages radio ou des conversations en personne. Runner 5 ne parle jamais et n’a pas de personnalité définie. Ainsi, n’importe qui peut projeter ses propres pensées sur le personnage et s’y identifier. Ce procédé est commun dans les jeux vidéos (Link de Legend of Zelda en est un parfait exemple), mais on peut aussi le retrouver sous différentes formes dans d’autres types d’œuvres de fiction. Par exemple, les paroles de Groot, que l’on retrouve dans plusieurs univers de Marvel, sont entendues par la plupart des gens comme « Je suis Groot »… quoi qu’il dise.
Pour en revenir à Zombies, Run!, chaque mission contient sa propre petite histoire, tout en faisant avancer l’histoire principale. Une mission peut consister, par exemple, à se procurer des médicaments dans les décombres d’une clinique médicale, où à appréhender une enfant apparemment seule dehors. À la fin, on rentre à la base
d’Abel, où l’on peut, si l’on souhaite continuer à courir, écouter la radio. On apprend ainsi les meilleurs trucs de survie et les endroits à éviter.
Entre les clips sonores appartenant à l’histoire et ceux indiquant qu’un objet ou un autre a été ramassé, on peut écouter sa propre musique ou ambiance sonore à partir d’une liste de lecture ou d’une autre application.
L’application est très bien faite : elle est facile à comprendre et à utiliser, et elle offre de nombreuses options pour ceux qui veulent s’entraîner pour une période plus ou moins longue, ceux qui préfèrent se fixer une distance à parcourir comme objectif, ou ceux qui veulent augmenter le défi avec des « attaques de zombies », durant lesquelles il faut maintenir une bonne vitesse, sans quoi on perd des ressources ramassées plus tôt dans la mission.
Jusqu’à maintenant, j’aime beaucoup
l’application Zombies, Run! Elle m’aide à trouver la motivation nécessaire pour sortir faire mon jogging. J’apprécie la trame narrative, mais il est encore bien tôt : je n’ai rempli que six missions. J’examinerai donc l’histoire de plus près dans un prochain article. En attendant, n’hésitez pas à laisser vos commentaires. Faites-vous du sport? Où puisez-vous votre motivation? Utilisez-vous une application de mise en forme?
WordPress:
J'aime chargement…
En lien
Zombies, Run!
Je reçois un message radio : la base est prête à m’accueillir. Jusque-là, je n’ai qu’à garder le rythme pour garder les zombies à distance. J’ai une vingtaine de mètres d’avance sur eux.
Chaque pas fait monter une aiguille de douleur à travers ma jambe. Je contemple un instant l’idée de me départir d’un objet ou deux, mais je relègue rapidement cette pensée aux oubliettes : je n’ai pas le temps de m’arrêter. Je m’efforce de ne penser qu’aux battements de mon cœur et aux portes de la base. Je suis si près du but!
Je capte un nouveau message : un petit groupe de zombies vient de surgir d’un bosquet d’arbres, à dix mètres de moi. Après un rapide regard en leur direction, je fais un détour par la droite et je me concentre de nouveau sur les portes d’Abel. Ce n’est pas vrai, je ne vais pas me faire avoir maintenant! Ce serait trop bête! Encore quelques mètres et mes poursuivants seront à portée de tir du sniper de la base.
J’ose un regard derrière moi. Erreur. Je trébuche sur une branche d’arbre. Une main en putréfaction s’aggrippe à mon épaule alors que je me tente de me relever. Est-ce vraiment la fin?
Bien sûr que non. Je suis à deux rues de chez moi, et la main qui vient de se poser sur mon épaule appartient à un garçon de sept ou huit ans qui vient s’excuser d’avoir laissé sa planche à roulettes sur le trottoir et qui me demande si je me suis blessée. J’enlève mes
écouteurs, je le rassure et je me relève, puis je me mets en marche vers mon appartement.
Si le monde n’a pas -encore- été victime d’une invasion de zombies, je préfère prétendre le contraire lorsque je fais mon jogging, avec l’aide de l’application pour téléphone intelligent Zombies, Run! (disponible sur iOS et Android, en anglais seulement).
En effet, Zombies, Run! est un jeu où l’on court pour amasser des ressources et faire avancer l’histoire. Chaque séance de course à pied est une mission, dont on peut ajuster la durée à sa guise. Le personnage principal, Runner 5, court dans les environs de la base d’Abel pour y dénicher des survivants, mais aussi de la nourriture, des armes, des fournitures médicales, des vêtements…
Link, de Legend of Zelda
Les éléments narratifs sont introduits sous forme de clips sonores représentant des messages radio ou des conversations en personne. Runner 5 ne parle jamais et n’a pas de personnalité définie. Ainsi, n’importe qui peut projeter ses propres pensées sur le personnage et s’y identifier. Ce procédé est commun dans les jeux vidéos (Link de Legend of Zelda en est un parfait exemple), mais on peut aussi le retrouver sous différentes formes dans d’autres types d’œuvres de fiction. Par exemple, les paroles de Groot, que l’on retrouve dans plusieurs univers de Marvel, sont entendues par la plupart des gens comme « Je suis Groot »… quoi qu’il dise.
Groot (Marvel Comics)
Pour en revenir à Zombies, Run!, chaque mission contient sa propre petite histoire, tout en faisant avancer l’histoire principale. Une mission peut consister, par exemple, à se procurer des médicaments dans les décombres d’une clinique médicale, où à appréhender une enfant apparemment seule dehors. À la fin, on rentre à la base
d’Abel, où l’on peut, si l’on souhaite continuer à courir, écouter la radio. On apprend ainsi les meilleurs trucs de survie et les endroits à éviter.
Entre les clips sonores appartenant à l’histoire et ceux indiquant qu’un objet ou un autre a été ramassé, on peut écouter sa propre musique ou ambiance sonore à partir d’une liste de lecture ou d’une autre application.
L’application est très bien faite : elle est facile à comprendre et à utiliser, et elle offre de nombreuses options pour ceux qui veulent s’entraîner pour une période plus ou moins longue, ceux qui préfèrent se fixer une distance à parcourir comme objectif, ou ceux qui veulent augmenter le défi avec des « attaques de zombies », durant lesquelles il faut maintenir une bonne vitesse, sans quoi on perd des ressources ramassées plus tôt dans la mission.
Jusqu’à maintenant, j’aime beaucoup
l’application Zombies, Run! Elle m’aide à trouver la motivation nécessaire pour sortir faire mon jogging. J’apprécie la trame narrative, mais il est encore bien tôt : je n’ai rempli que six missions. J’examinerai donc l’histoire de plus près dans un prochain article. En attendant, n’hésitez pas à laisser vos commentaires. Faites-vous du sport? Où puisez-vous votre motivation? Utilisez-vous une application de mise en forme?
Share this:
WordPress:
En lien
À propos de emerancega
J'ai 25 ans, une collection de cubes Rubik et un amour inconditionnel pour la littérature.