Aujourd’hui commencent deux semaines de rédaction. Je tente de progresser autant que possible dans l’écriture de mon roman avant de retourner au travail. J’essaie d’être organisée, mais c’est une expérience nouvelle pour moi, alors je ne m’étonne pas d’avoir quelques ajustements à faire. Voici l’horaire quotidien auquel j’avais initialement songé (voir l’article) :
6h20 | Lever |
6h30 | Course à pied |
7h10 | Douche |
7h30 | Déjeuner |
7h50 | Départ |
8h10 | Écriture (1h30) |
9h40 | Marche |
10h00 | Écriture (1h20) |
11h20 | Marche |
11h30 | Dîner |
11h45 | Marche |
12h00 | Écriture (1h10) |
13h10 | Retour |
13h40 | Connection à l’Internet et au réseau cellulaire
Divertissement |
14h40 | Entrée à l’ordinateur et révision des textes écrits plus tôt dans la journée
Envoi de mes textes par courriel (à différents membres de ma famille) |
15h30 | Collation
Impression des textes à la bibliothèque |
15h45 | Lecture |
16h25 | Organisation des scènes et planification des séances d’écriture du lendemain |
16h55 | Variable (courses, ménage, sorties, cuisine, etc.) |
19h30 | Souper et lecture |
20h30 | Préparation de la journée suivante : vêtements, boîte à lunch, etc. |
21h00 | Bilan quotidien |
21h30 | Déconnection de l’Internet et du réseau cellulaire
Lecture |
22h30 | Coucher |
On remarquera que les activités du matin suivent un horaire serré. Le soir, lorsque je manque d’énergie pour me concentrer, je place mes vêtements de sport sur ma chaise, ma tenue pour la journée sur mon bureau, une portion de salade dans un plat en plastique dans le frigo, etc. Le matin, je suis si efficace! Je ne vais plus au rythme d’obligations, mais à celui de mon inspiration. Ce luxe me fait connaître, pour la première fois depuis bien longtemps, le manque d’inspiration. Je n’attends plus d’avoir le temps d’écrire, mais d’avoir quelque chose à écrire. Quand ce quelque chose monte en moi, je peux immédiatement y consacrer mon entière attention. Combien de textes n’ont pas vu le jour, leur semence perdue dans un autobus à prendre, une réunion à organiser, une toilette à déboucher? Les textes qui me viennent aujourd’hui ont la chance de prendre forme. Les moins bons seront oubliés, les meilleurs… nous verrons!
Oui, je suis contente de m’être préparée, cela me semble une excellente habitude à prendre, que l’on soit en période d’écriture ou non. Cela dit, cette journée ne fut pas sans surprises. J’ai constaté que…
- J’ai le nez qui coule en faisant mon jogging.
- J’ai les oreilles douloureuses en faisant mon jogging.
- Un jardin pour tous est superbe, et apparemment désert le samedi matin.
- Il est plus difficile d’échapper au son de la voix des enfants à la bibliothèque Marc-Favreau que dans un parc.
- L’inspiration est indomptable. Il est plus simple de marcher et de s’arrêter pour écrire lorsque l’inspiration arrive que d’attendre l’inspiration à heure fixe.
- Il est plutôt facile de trouver un banc ou un abreuvoir en marchant au hasard dans les rues de Montréal.
- Il est plutôt difficile de trouver des toilettes publiques en marchant au hasard dans les rues de Montréal.
- Je suis déjà triste à l’idée de retourner au travail dans deux semaines.
- J’ai besoin de plus de temps pour planifier mes séances d’écriture et mes activités du lendemain.
J’ai pris une bonne marche aujourd’hui, m’arrêtant en plusieurs lieux pour écrire. Situé sur le terrain de la bibliothèque de Rosemont, Un jardin pour tous est, comme son nom l’indique, un jardin ouvert où l’on peut aller et cueillir à sa guise. Ce matin, le jardin étant désert, j’ai pris une chaise et je l’ai placée de manière à m’offrir une jolie vue sur ce projet. J’y ai écrit une scène de 443 mots. Ce n’est pas une scène que j’avais planifiée, mais elle comble un vide dans le développement psychologique de la narratrice de mon roman, tout en fortifiant sa relation à l’un de ses meilleurs amis.
J’ai ensuite pris le chemin du parc Pierre-Marquette, où j’ai choisi un banc à moitié à l’ombre pour composer une nouvelle scène. Je n’ai écrit que 190 mots : la scène demeure incomplète car il me maquait des informations au sujet de certains films de la Nouvelle Vague française et de François Truffaut. Demain, plutôt que d’aller courir, de revenir prendre une douche et déjeuner chez moi et de partir marcher, je partirai avec mon déjeuner et mon dîner dans ma boîte à lunch, en direction de la Grande Bibliothèque. Là, je ferai des recherches et je pourrai emprunter des DVDs.
Après ma séance d’écriture au parc Pierre-Marquette, j’ai marché jusqu’à la bibliothèque Marc-Favreau, derrière laquelle j’ai dîné. J’ai ensuite recommencé à marcher, m’arrêtant régulièrement pour noter des idées pour mon roman, pour cet article et pour l’organisation de mes prochaines journées d’écriture. Je me suis arrêtée, entre autres, à la place Hector-Prud’homme, à l’église de la paroisse Saint-Ambroise et au Parc Molson.
Je n’avais plus d’inspiration pour de nouvelles scènes, alors j’ai écrit ceci :
Je ne crois pas en Dieu, mais j’ai une certaine admiration pour les lieux consacrés au recueillement. Ici, personne ne me dérange. Une grande partie de l’espace public est envahi par la publicité : des millions d’annonces tentent chaque jour de nous convaincre qu’il nous manque quelque chose. Or à l’église se rassemblent des gens unis par la conviction qu’ils possèdent quelque chose, en l’occurrence l’amour de Dieu. Il y a là une beauté toute particulière.
On entend des camions de travaux par la fenêtre, mais sinon c’est un très bel endroit pour écrire. Je reviendrai.
De retour chez moi, j’ai lu, fait une sieste et tapé mes textes à l’ordinateur. J’ai passé plus de temps que je m’y serais attendue à planifier ma journée de demain. Je dois ajuster mon horaire quotidien en conséquence.
Voici donc mon nouvel horaire (que je ne suivrai pas demain puisque j’irai à la Grande Bibliothèque) :
6h20 | Lever |
6h30 | Course à pied |
7h10 | Douche |
7h30 | Déjeuner |
7h50 | Départ : Marche et écriture |
11h30 | Dîner |
11h45 | Marche et écriture |
13h10 | Retour |
13h40 | Connection à l’Internet et au réseau cellulaire
Divertissement |
14h25 | Entrée à l’ordinateur et révision des textes écrits plus tôt dans la journée
Envoi de mes textes par courriel (à différents membres de ma famille) |
15h30 | Collation
Impression des textes à la bibliothèque |
16h00 | Organisation des scènes et planification des séances d’écriture du lendemain |
16h55 | Variable (courses, ménage, sorties, cuisine, etc.) |
19h30 | Souper et lecture |
20h30 | Préparation de la journée suivante : vêtements, boîte à lunch, etc. |
21h00 | Bilan quotidien |
21h30 | Déconnection de l’Internet et du réseau cellulaire
Lecture |
22h30 | Coucher |
Je vous laisse : je dois réarranger mes alarmes sur mon téléphone cellulaire.