Jour 7

kindle-785695Aujourd’hui, pour mon septième jour d’écriture, je me suis adonnée à un exercice de ma création : j’ai programmé hier sur mon téléphone cellulaire des alarmes aléatoires entre mon heure de lever (6h20) et mon heure de souper (19h30), avec un minimum de 20 minutes et un maximum de 80 minutes entre deux alarmes consécutives. Aujourd’hui, dès qu’une alarme se faisait entendre, je devais écrire un minimum d’une moitié de feuille mobile, m’inspirant de ce qui m’entourait à ce moment. Voici un résumé de ce que je faisais quand chaque alarme a retenti, et ce que j’ai écrit :

6h40. J’étais en train de me brosser les cheveux en lisant The Wonderful Wizard of Oz de Frank L. Baum. J’ai écris 163 mots comparant ma routine matinale à la séquence de démarrage d’un ordinateur. Il était 6h56 quand j’ai cessé d’écrire.

7h15. J’étais en train de me brosser les dents. J’ai écrit 105 mots au sujet du goût de menthe artificielle et de la sensation de propreté que procure le dentifrice, puis j’ai repris ma routine matinale à 7h25.

8h14. Je marchais sur la rue d’Iberville, vers le Sud. J’ai écris 164 mots au sujet du vent froid et humide, sans cesser de marcher. J’aime bien ce que j’ai écrit. Si je ne l’utilise pas img_0019_jour5dans mon roman, je le garderai pour une nouvelle. Il était 8h39 quand j’ai cessé d’écrire.

8h57. Je marchais sur la rue Sherbrooke, vers l’Ouest. Il ventait trop pour que je puisse écrire là où j’étais, donc je me suis abritée dans une cabine d’autobus. Là, j’ai écrit un bon moment à la première personne les aventures d’un homme qui part marcher, un matin, dans les rues de Montréal, et qui réalise combien ses pensées évoluent rapidement lorsque son téléphone cellulaire est hors de sa portée. Quand mon alarme suivante a sonné, à 9h26, j’étais toujours en train d’écrire. Lorsque j’ai repris ma marche, à 9h39, j’avais écrit 325 mots.

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Jean-Pierre Léaud dans Masculin féminin

10h34. J’étais au quatrième étage de la Grande bibliothèque et je lisais un article de Philippe Labro au sujet du tournage de Masculin féminin (voir mon bilan d’hier). Les trois grands ascenseurs de verre (aucun lien de parenté avec le roman de Roald Dahl) m’ont inspiré 117 mots sur la monotonie du travail d’ascenseur. J’ai repris à 10h56 la lecture de l’article de Labro.

11h11. J’étais en train de me choisir une table pour dîner à la Grande bibliothèque. Je me suis installée face à une jeune femme qui remplissait un cahier d’exercices. Je m’en suis inspirée pour créer le personnage principal d’une nouvelle de trois feuilles mobiles, que je n’ai pas encore eu le temps de taper à l’ordinateur. C’est écrit à la troisième personne et il y a une structure de nouvelle assez classique avec une situation initiale, un événement déclencheur, des péripéties et une chute, mais ce serait à retravailler si je voulais que ce soit réellement intéressant à lire. J’ai mangé en écrivant, terminant ma rédaction et mon dîner à 12h15.

12h52. J’étais sur un quai de métro à la station Berri-UQAM. J’ai inventé deux personnages, un père et une fille, dont j’ai raconté le voyage dans le métro à la troisième personne. Là encore, c’est une nouvelle complète, avec une chute. La nouvelle couvre trois feuilles mobiles; je la taperai à l’ordinateur demain. Mon alarme suivante a sonné pendant que je terminais mon écriture, à 14h02. J’étais alors assise à la table de la cuisine de mon appartement, ayant écrit pendant tout le trajet.

15h02. Je faisais du ménage dans ma chambre en visionnant Star Trek IV : The Voyage Home. J’ai écrit une demi page au sujet de l’ordre et du désordre,img_0066_jour7 revenant à mon ménage à 15h15 (je commençais à être trop fatiguée pour écrire plus longtemps).

16h22. J’ai dit plus tôt que j’avais programmé des alarmes à des heures aléatoires, de façon à ce qu’une durée maximale de 80 minutes s’écoule entre deux alarmes. Ainsi j’attendais cette alarme au moment où elle a sonné. J’étais assise dans la cuisine de mon appartement et j’ai écrit au sujet de l’apparence de la cuisine et des relations amoureuses, m’arrêtant à 16h31 faute d’énergie et d’inspiration.

17h06. Je faisais du ménage dans ma chambre, toujours en poursuivant le visionnement de Star Trek IV : The Voyage Home. J’ai écrit une demi page, à la troisième personne, au sujet d’un personnage féminin qui écoute les passants par sa fenêtre et tente de s’imaginer leur apparence physique. J’ai terminé d’écrire à 17h21.

17h56. Je venais de créer un document texte où consigner ce que j’ai écrit lors de mes différentes séances d’écriture de la journée. J’ai écrit, à la troisième personne, une demi page au sujet d’un homme profondément ennuyant. J’ai cessé d’écrire à 18h12.

19h05. J’étais en train de préparer mon souper et beaucoup trop fatiguée pour écrire ; j’ai laissé faire.

C’était une expérience plutôt intéressante d’écrire ainsi, sur commande, à différents moments de la journée et en différents endroits. Je suis à la fois heureuse et fatiguée de l’avoir faite. Enfin! je vous laisse. C’est bientôt l’heure de dormir.

À propos de emerancega

J'ai 25 ans, une collection de cubes Rubik et un amour inconditionnel pour la littérature.
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