Le 24 juillet dernier, j’ai décidé de taper à l’ordinateur le texte intégral du roman Le triangle d’or de Maurice Leblanc, tel qu’expliqué ici.
Voici mes dernières réflexions à ce sujet :
– J’ai pour l’instant recopié environ 35 000 mots, ce qui correspond approximativement à la longueur de mon roman L’élixir divin de la vie, roman dont le titre vient d’un élément narratif dont le nom est prétentieux au point de sonner un peu ridicule, ce qui est d’ailleurs remarqué par le personnage principal dans le premier chapitre. Enfin! tout cela pour dire que j’ai une idée de ce que peut représenter l’écriture de 35 000 mots, et que je me sentais l’obligation de prendre une pause pour souligner comment la copie d’un roman permet de mieux se rendre compte de l’effort que ce roman a pu représenter de la part de son auteur. De plus, on parle, dans le cas du Triangle d’or, d’un roman non pas écrit pour l’auteur lui-même, mais pour publication, ce qui nécessite un bien plus long travail de relecture. J’en suis reconnaissante envers les écrivains dont j’ai eu la chance de lire les œuvres d’avoir pris le temps d’écrire.
– Lisez cet extrait du roman :
Hein, qu’en dis-tu ? suis-je de force ? et toute la police française elle-même, déjà surmenée, m’offrira-t-elle le secours indispensable ? Non, ce qu’il faudrait pour débrouiller une pareille affaire, c’est un type exceptionnel et qui réunisse toutes les qualités. Enfin un bonhomme comme on n’en voit pas.
Patrice s’appuya davantage sur le bras de son compagnon.
– Toi, qui as de si belles relations, tu n’as pas ça dans ta poche ? Un génie, un demi-dieu !
À la lecture de ces lignes, il est difficile pour quiconque a lu les aventures d’Arsène Lupin de penser « Ça y est! on appelle le gentleman cambrioleur à entrer en scène! » On rapporte qu’au cinéma, les spectateurs riaient lorsqu’ils voyaient Louis de Funès apparaître à l’écran, avant même qu’il ne commence à faire le comique. Ces spectateurs riaient d’avance car ils connaissaient Louis de Funès et qu’après avoir vu plusieurs de ses films, ils associaient son visage au rire. De la même façon, ces quelques lignes me font frissonner de plaisir. Arsène Lupin!
12 août 2014 : La suite de mes réflexions triangulaires est disponible ici.