Le Café des Arts

Aujourd’hui avait lieu l’ouverture officielle du Café des Arts, une gaArtisteslerie à ciel ouvert qui occupera une partie de la place Émilie-Gamelin jusqu’à dimanche. Jean-Pierre Pérusse (ci-contre, au micro) a réuni des œuvres de Cantin, Circé, Hidgen Hodgins, Ian Gamache, Ianna Book, Jonathan Lemieux, Josiane Boulet, Pascal Guilbault et Ethel Shoul.

Je m’excuse d’avance du manque de photos dans cet article : mon pauvre appareil photographique a eu un malaise. Ne vous en faites pas, je lui ai administré un peu d’air comprimé et un nettoyage au pinceau, et il semble se porter beaucoup mieux.

Ianna Book est une militante transsexuelle et cela est très visible dans son art, qui inclut une culotte portant l’inscription « New vagina takes its place », textuellement « Nouveau vagin prend sa place ». Ses photos, qui incluent souvent des éléments architecturaux et des références à sa transition d’homme à femme, font preuve d’une grande sensibilité de sa part. Cliquez ici pour avoir un aperçu de plusieurs de ses œuvres.

Jonathan Lemieux, est un véritable artiste multidisciplinaire. Ses œuvres incluent des vidéos, des installations, de la littérature et bien plus, mais ce sont des photographies qu’il présente au Café des Arts. Personnellement, j’apprécie certaines de ses œuvres, mais je n’ai malheureusement pas été touchée par celles qu’il expose présentement.

Josiane Boulet, artiste peintre, expose des paysages urbains, mais aussi des œuvres abstraites colorées. Si ses œuvres ne m’ont particulièrement touchée, elles présentent toutefois un intérêt du point de vue esthétique.

Hidgen Hodgins est un photographe engagé et je vous encourage à visiter son site pour découvrir son travail, qui inclut des portraits aussi bien que des paysages et des œuvres.

Ethel Shoul est l’invitée internationale de cette sixième édition du Café des Arts. En effet, elle vit en Grande-Bretagne, où elle milite pour les droits des conjoints de même sexe. C’est un peu grâce à elle que les homosexuels peuvent se marier officiellement en Grande-Bretagne. Le portfolio qu’elle présente sur son site montre bien comment elle allie peinture, photographie et collage pour créer des œuvres dont chaque élément renferme une nouvelle découverte.

CostumesPascal Guilbault étale ses talents de costumier sur une table située à l’entrée du Café des Arts (voir la photo ci-contre). Impossible, donc, de manquer ses costumes fort créatifs et originaux. Les photos de ses créations originales récemment utilisées dans la comédie musicale Catnip! donnent envie de commencer tout de suite à surveiller la date de la prochaine représentation, annoncée comme la version remixée, pour laquelle il faudra malheureusement attendre jusqu’en 2015…

Ian GamacheGamache (ci-contre, à côté d’une de ses œuvres) se sert de tout le matériel à sa portée, même quand il s’agit d’une boîte de carton, pour créer des images dérangeantes, mettant souvent en scène la mort, la torture et des armes à feu. Il parvient à nous faire voir ces motifs, déjà utilisés par de nombreux autres artistes, sous un nouvel angle. Pour en avoir un exemple, suivez ce lien et découvrez son œuvre The Line Up.

CantinCantin est l’artiste à lunettes rondes que vous pouvez voir ci-contre. Je souligne la présence de ces lunettes car l’objet semble souligner son lien de parenté avec son oeuvre Balou, derrière lui… D’ailleurs, si je me fie à certains de ses autoportraits, il considère ses lunettes comme un trait important de son visage. Les personnages de ses portraits semblent être entourés d’une atmosphère de mystère, un peu comme la célèbre Joconde de Léonard de Vinci. Cantin ne se limite pas à exposer des portraits, et présente au Café des Arts des œuvres abstraites dans lesquelles je me plais parfois à imaginer des paysages.

CirceJ’ai gardé mon coup de cœur pour la fin. Il s’agit de Circé (ci-contre), une artiste peintre transsexuelle qui prend pour modèles les femmes de son entourage pour créer des images souvent dérangeantes qui remettent en question l’image qu’on se fait de la femme et de sa sexualité. Artiste engagée, elle dénonce la trans misogynie (discrimination envers les femmes trans) mais aussi la misogynie en général. Visitez la  galerie de ses œuvres disponible sur son site Internet, je crois que personne n’y restera indifférent. Personnellement, je ne peux voir Food for thought sans sentir une envie irrépressible de serrer les poings, mais l’œuvre qui me touche le plus est The Space Between, qui illustre la fissure entre les femmes sisgenres et les femmes trans (pour en savoir plus sur les mots « sisgenre » et trans, lisez mon article Rencontres en transe).

Si vous voulez en savoir plus pour le Café des Arts, je vous conseille de lire l’article d’André C. Passiour paru dans le magazine Fugues et disponible gratuitement sur Internet. Si vous en avez la chance, vous pouvez visiter le Café des Arts sur la place Émilie-Gamelin jusqu’à dimanche (le 17 août 2014). C’est gratuit, et vous pourrez découvrir qui sera VOTRE coup de cœur!

À propos de emerancega

J'ai 25 ans, une collection de cubes Rubik et un amour inconditionnel pour la littérature.
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