La semaine dernière avait lieu le Salon du livre de Montréal 2014, sous le thème Montréal, francosphère du livre. C’est Gilda Routy, présidente du conseil d’administration du Salon, qui a prononcé le premier discours de la cérémonie d’inauguration, encourageant les personnes présentes à partager, autant que possible, le plaisir de lire. « Nous avons le devoir, me semble-t-il, d’être contagieux, […] de devenir des virus livresques, » a-t-elle déclaré.
Elle a ensuite présenté les invités d’honneur du Salon : Catherine Girard-Audet, Denise Desautels, Katherine Pancol, Marie-Jean Vinciguerra, Max Lobe, Michel Marc Bouchard, Michel Tremblay, Normand Baillargeon, Rémy Simard, Richard Béliveau, Catherine Mavrikakis, Emmanuel Carrère, Marguerite Andersen et Sylvie Massicotte.
Venait ensuite la remise du prix Marcel-Couture, en collaboration avec le journal La Presse. Les œuvres mises en nomination, choisies pour leur originalité et leur audace éditoriale, étaient les suivantes : Les saveurs gastronomiques de la bière, de David Gendron-Lévesque et Martin Thibault, Sur la piste de Maud Graham. Promenades et gourmandises, de Chrystine Brouillet et Marie-Ève Sévigny, La Pastèque. 15 ans d’édition
, œuvre collective, Le Noël de Marguerite, d’India Desjardins et Pascal Blanchet et Les années Croc, de Jean Dominic Leduc et Michel Viau.
Après avoir présenté les finalistes ainsi que le jury, Gilda Routy a invité Mario Girard, directeur de l’information au journal La Presse, à monter sur scène. C’est donc lui qui a révélé que le prix serait remis à Chrystine Brouillet et Marie-Ève Sévigny pour leur livre Sur la piste de Maud Graham. Promenades et gourmandises. Les deux auteures recevront dont une bourse de 5 000 $ offerte par La Presse , ainsi qu’une œuvre de l’artiste-verrier Denis Gagnon.

Discours de Christine Brouillet
En l’absence de Marie-Ève Sévigny, Christine Brouillet est venue seule accepter le prix. Dans son discours, elle a remercier ses lecteurs de leur fidélité, depuis vingt-cinq ans, au personnage de Maud Graham. Elle a également remercié sa coauteure, expliquant qu’il y a plusieurs années déjà que cette dernière anime des promenades dans la ville de Québec sur le thème de Maud Graham. En terminant son discours, elle a remercié l’Union des écrivaines et des écrivains québécois, Illustration Québec, le Salon du livre de Montréal et Hachette Canada d’avoir donné accès à un kiosque d’exposition aux auteurs de la maison d’édition en faillite La courte échelle.
Gilda Routy a ensuite pris la parole pour attribuer à Dany Laferrière, devenu en décembre dernier le premier Québécois à rejoindre l’Académie française, le titre d’« immortel du Salon du livre de Montréal », soulignant la volonté d’immortalité que véhicule la langue. Dany Laferrière est ensuite monté sur scène pour prononcer un discours, rappelant à l’assistance que, comme le disait l’écrivain Borges, « La mort n’est qu’une question de statistique, » et que nous sommes tous immortels jusqu’à preuve du contraire.
Denis Coderre, le maire de Montréal, a suivi Laferrière au micro, « une première présence pour un maire depuis plusieurs années, » selon Gilda Routy. « Je suis un amant du livre; j’adore le livre. » a déclaré Coderre, affirmant avec fierté la place de Montréal comme métropole culturelle. Il a exhorté les auteurs à « [continuer] à nous faire rêver, » puis a ajouté qu’à l’approche des célébrations du 375e anniversaire de la ville, qui auront lieu en 2017, nous avons un devoir de mémoire et d’expression. « Montréal, c’est la diversité. Montréal, c’est Molière qui rencontre Shakespeare. »
C’est ainsi qu’a officiellement débuté la 37e édition du Salon du livre de Montréal. À bientôt pour d’autres articles au sujet de ce palpitant rendez-vous littéraire!